Interviewé par Eurosport après sa prolongation de deux ans aux Girondins Laurent Blanc déclare aimer le club de plus en plus :
LAURENT BLANC, pourquoi avez-vous prolongé de deux saisons supplémentaires avec Bordeaux ?
L.B. : Cette prolongation s'est faite pour une bonne et simple raison: l'envie de continuer à Bordeaux. C'est une envie concrète qui nous a permis de nous asseoir à la table des négociations, une envie partagée. On est en train d'aimer ce club de plus en plus, son mode de fonctionnement me convient, chacun a trouvé son rôle, et au niveau des résultats ça ne marche pas trop mal. Il n'y avait aucune raison pour ne pas continuer. Les négociations ont été longues à trouver une date, et une fois commencées, elles ont abouti en très peu de temps.
Quels sont vos objectifs sportifs pour les années à venir ?
L.B. : Je ne vais pas rentrer dans les détails du projet sportif. Cette saison n'est pas terminée, et les résultats sportifs feront en sorte d'avoir des ambitions nouvelles. Aujourd'hui, on ne peut rien garantir. Même si ça nous fait plaisir d'annoncer qu'on prolonge de deux ans, le plus primordial pour nous est de bien continuer et terminer la saison. Certainement, il en découlera une motivation et des moyens nécessaires pour avoir une équipe plus compétitive que cette année.
Vous préférez pourtant généralement négocier en fin de contrat...
L.B. : Quand on prend le parti de discuter avec un club au mois de janvier, on sait qu'on ne peut pas anticiper les résultats. La volonté des dirigeants d'entamer les discussions en janvier prouve qu'ils avaient envie de travailler avec nous sans qu'il y ait de dépendance vis-à-vis des résultats de cette année. Ca a été un élément important pour accepter d'abord les discussions, puis aboutir assez rapidement à un accord.
Avez-vous demandé des garanties sur l'effectif, par exemple conserver Yoann Gourcuff, ou davantage de moyens comme la saison dernière ?
L.B. : Un technicien souhaite avoir le meilleur groupe possible. A ce niveau-là, mon état d'esprit n'a pas changé par rapport à l'année dernière. On peut avoir l'ambition d'un groupe de plus en plus compétitif. Mais jamais il ne m'est venu à l'idée d'imposer quoi que ce soit aux Girondins, parce que ce n'est pas dans ma nature, et parce qu'il y a très peu d'entraîneurs qui peuvent se le permettre. Je n'ai pas entamé les discussions en disant: "Il me faut untel, il faut que vous me promettiez qu'untel soit là". Il y a des discussions sportives, mais aucune pression faite de ma part en ce qui concerne certains joueurs. Dans le contexte économique actuel, c'est plus facile de dire "Il faut avoir des moyens" que de les trouver. Mais en essayant de garantir les objectifs qui nous ont été fixés, en essayant d'avoir des résultats sportifs, cela peut permettre d'avoir des moyens supplémentaires pour apporter de la qualité à un groupe qui en a déjà beaucoup, et de pouvoir mener à bien la campagne d'acquisitions de nouveaux joueurs.
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